Avatar
J'ai jamais compris qu'on puisse applaudir après un film. Sauf bien sur, quand des membres de l'équipe du film sont dans la salle. Mais ce n'étais bien sûr pas le cas dans la salle de cinéma de ma petite ville. Et pourtant, à la fin du film, le public a applaudit. Et pas qu'un peu en plus! La moitié de la salle a applaudit. Je faisait parti de la moitié silencieuse. Mais j'aurai pu applaudir. Si j'avais pas trouvé ça con dans le principe...
Alors, comment parler d'Avatar sans parler de la 3D puisque le film est présenté comme révolutionnaire en terme d'effets spéciaux, notamment grâce à la 3D. Étant donné mes réticences sur cette nouvelle technique, je vais commencer par vous parler de ça. En dissociant clairement le film de cet artifice technique malheureusement très à la mode.
Même si c'est vrai que pour un film a grand spectacle les concepts de divertissement peuvent sembler proche, il n'en reste pas moins que pour moi, la 3D, c'est avant tout un truc de parc d'attraction. Bref la 3D c'est super au Futuroscope ou a Eurodisney mais pour le cinéma, c'est encore un peu gadget. D'autant plus que ce n'est pas encore franchement très au point. Quand on regarde a un film en 3D à la cité des sciences, c'est de l'IMAX et le film est fait pour mettre en valeur la technique en montrant tout son potentiel. C'est une sorte de pavillon témoin de l'audiovisuel. Le film dur généralement moins de 30 min. On en prend plein les yeux et on resort enthousiasmé par l'expérience. Sur 2H40, c'est une autre histoire. C'est bien la première fois que j'ai dit merci à l'entracte pour m'avoir permis de reposer mes yeux meurtris. Parce que la 3D ça fait quand même super mal aux yeux. Heureusement, James Cameron n'en abuse pas. Les petites touches subtiles qu'il intègre ici et là sont juste sympa mais n'apporte pas réellement grand chose au film. Par contre quand il se laisse aller a nous montrer une scène d'action entièrement en 3D, là, j'avoue que je décroche. Les scintillements de l'images deviennent vite gênant, voir dérangeant. Là encore j'imagine que la salle de cinéma peut faire la différence mais bon je laisserai à Sylc le soin de nous expliquer les différences. Il n'en reste pas moins vrai que pour le spectateur lambda qui n'y connais rien à la technique de projection, ou qui de toute façon n'a pas la possibilité de choisir sa salle en fonction, et oui tout le monde n'habite pas la capitale, il y a quand même un grand risque d'être déçu. Point positif néanmoins, contrairement aux grosses lunettes qu'on m'avait loués pour l'excellent Coraline, dont seul le manque de temps m'a empêché de vous conseiller le visionnage, et qui semblait avoir été essuyée avec une tranche de jambon, celle la été plus légère et neuve. Il n'en reste pas moins vrai qu'entre les scintillements, le mal aux yeux et le léger voile opaque induit par les verres devant l'image, vous l'aurez compris, je ne suis vraiment pas convaincu par la 3D.
Mais comme un bon film sait faire oublier les effets spéciaux nécessaires à la narration de son histoire, et que James Cameron n'est pas un Lapin de six semaines, le film marche sacrément bien même si la claque visuel est au rendez-vous.
Avatar nous emporte découvrir un nouveau monde, que de vilains humains mercantiles tentent de coloniser alors que des gentils, mais pas cons, indigènes essayent de préserver leur environnement. Le parallèle avec la conquête de l'ouest deviens très vite évident. Et oui, le sujet n'est au final vraiment pas trés original. Ajouter à ça un scénario monstrueusement prévisible et vous aurez un excellent film quand même. Je sais, dit comme ça, ça parait paradoxale. Moi même qui écrit, j'ai du mal à y croire quand je me relit. Mais c'est pourtant vrai. La trame de fond n'a pas franchement besoin d'être originale pour que le film aille chercher au fond de nous les cordes sensibles pour les faire vibrer. Ce qui est intéressant ici c'est la découverte de la planéte Pandora et de la culture de ses habitants natifs, les Na'vi. Tout ce passe du point de vu de Jake Sully, vétéran des marines cloué dans un fauteuil roulant, qui va se trouvé via son Avatar, projeté dans l'univers hostile et merveilleux de Pandora, avec pour guide la magnifique Neytiri.
C'est beau, puissant, tendre, violent, passionné, triste, émouvant... Le film n'est pas exempt de défauts bien sûr, mais ils sont si insignifiants par rapport au plaisir resenti lors du visionnage, que je préfère ne pas en parler. Après le naufrage de son dernier film, je sais c'est nul mais j'aime bien, James Cameron nous offre un moment de grand spectacle au souffle épique. Merci.
Vivement la 2D!
;-)
Karvak
Avatar 16 Decembre 2009.
De James Cameron.
Avec Sam Worthington, Zoe Saldana et Sigourney Weaver.